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Les études de droit sont-elles difficiles ?


Les études de droit en France sont souvent décrites comme difficiles : investissement personnel, rythme, manque d’encadrement, quantité importante d’informations à retenir… Autant d’obstacles qui peuvent faire peur. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les difficultés de cette filière juridique et ses études de droit et comment les surmonter ⚖️..


fiches droit

 

Sommaire :


 

Les études de droit sont-elles difficiles ?


😲 Il n’y a pas de réponse absolue à la question de savoir si la faculté de droit est difficile. Ce qu’il faut savoir, c’est que ces études de droit sont à la portée de quiconque sait travailler efficacement, qu’il le fasse en toute autonomie ou accompagnée.


Les difficultés des études de droit varient d’un étudiant à l’autre


La notion de difficulté est subjective. Chaque personne est différente et il en va de même pour faire face aux adversités (des études de droit). Partant de ce constat, certains étudiants ne trouveront pas cette filière compliquée et sauront faire ce qu’il faut pour réussir.


D’autres se sentiront complètement dépassés tout au long de leurs études et trouveront le droit difficile.


Néanmoins, s’il est possible au lycée de réussir sans trop de travail, sachez qu’il n’existe pas une personne en droit qui ne réussisse son année et ses examens sans s’astreindre à un travail personnel important.


Vous trouverez dans cet article les raisons pour lesquelles certains étudiants galèrent en fac de droit.


Dans cette filière, il n’y a pas de vérité absolue. Un lycéen ayant eu mention TB au bac peut avoir du mal à valider son année tandis que le lycéen moyen peut tout à fait faire ce qu’il faut pour réussir haut la main son année avec plus de 15 de moyenne, ou au moins avoir la moyenne à son année de droit.


Tout est question de compréhension des attentes, de réussir à y répondre, d’organisation et de volonté/motivation.


Le démarrage des études de droit peut être compliqué

Arrivant dans un nouveau monde (la fac de droit), il est tout à fait normal de vous sentir un peu perdu, d’avoir éventuellement des baisses de motivation ou d’avoir le moral dans les chaussettes. Mais ne prenez pas peur !


C’est simplement que vous êtes en dehors de votre zone de confort, c’est que vous progressez et vous acclimatez à ce nouveau monde ! « Pamplemousse ne s’est pas fait un 1 jour » comme dit un proverbe connu, soyez patient et indulgent avec vous-même.


Quelles sont les difficultés des études de droit ?


🤯 Les études de droit - tout comme les études de médecine - ont la réputation d’être un parcours universitaire particulièrement dur. Entre préjugés et réalité, qu’en est-il ?


Le manque d’accompagnement dans la transition entre lycée et faculté



L’une des principales raisons d’échecs en première année de droit est cette incapacité à s’acclimater à cette nouvelle vie étudiante. Cette nouvelle vie, impliquant de nouvelles responsabilités, peut entraîner des complications pour certains profils d’étudiants qui ne trouvent pas le bon rythme suffisamment rapidement.


Néanmoins, le cas est un peu différent pour certains établissements privés (où l’inscription est plus onéreuse) dans lesquels on essaye d’accompagner les étudiants pour faire face à cette difficulté d’adaptation.


« Grâce à nos effectifs volontairement réduits, notre équipe pédagogique et professeurs connaissent parfaitement chaque étudiant. D’ailleurs, la FACO accentue au fil des ans l’accompagnement de chaque étudiant et privilégie les rapports humains indispensables à toute acclimatation aux études de droit » nous témoigne Sandrine SCHER, chargée de communication et des relations extérieures de la FACO Paris, une faculté privée d’enseignement supérieur en Droit et en Gestion située à Paris.


Le manque d’encadrement individuel


L’une des premières difficultés des études de droit est le manque d’encadrement de la part des enseignants et de l’administration (en tous cas en faculté publique).


Les professeurs et maîtres de conférences (vous donnant cours en amphi) n’ont pas pour rôle de vous encadrer, mais seulement de délivrer leur savoir. Vous n’êtes plus un élève qu’il faut faire réussir pour sauver la réputation et le taux de réussite au bac du lycée, mais un numéro étudiant parmi d’autres.

Ce qui peut se révéler être une difficulté si vous avez du mal à prendre en note les informations utiles pour l’examen, à effectuer des recherches complémentaires de votre côté et à prendre en main votre progression. En somme, si vous manquez d’autonomie.


Eh oui ! À la fac, pas de suivi personnalisé, pas de professeurs derrière vous pour vous dire quoi faire. Vous devez savoir vous encadrer et vous gérer seul, ce qui est peut être compliqué quand on commence ses études de droit !


En travaux dirigés, plusieurs heures par semaine en classe de quelques dizaines d’étudiants, vous pourrez néanmoins échanger avec des chargés de TD. Mais vous devrez aussi et surtout préparer seul vos exercices demandés, ce qui n’est facile pour personne.


La FACO revendique elle une « taille volontairement humaine (...) permettant aux étudiants d’évoluer dans une atmosphère conviviale où il est possible d’interagir avec les professeurs ». Les taux de réussite sont ainsi plus élevés qu’en faculté publique.


 
 

L’anonymat des étudiants


Pour certains étudiants qui débarquent dans des grosses facultés aux amphis surchargés, l’anonymat rime parfois avec solitude. Un sentiment qui pèse souvent sur le moral et donc sur la motivation, ce qui peut se révéler être un véritable obstacle dans la réussite des étudiants.


Dans les grandes villes par exemple, vous passez de classes d’une trentaine de lycéens à des promotions de plusieurs centaines, voire milliers d’étudiants.


Amphi bondé à Paris 1 - image vue sur Bordel de Droit

etudes droit difficiles

Là où vous étiez encadré par des enseignants qui connaissaient votre identité, pouvaient vous conseiller et vous faire progresser, vous vous retrouvez dans des bâtiments où vous serez quasiment anonyme.

Au lycée, on vous fait étudier. À la fac, à vous d’étudier… ou pas !

« Fraîchement débarquée de province pour étudier, je me souviens de ma première semaine à la fac. Les gens étaient assis dans les escaliers, j’étais un peu perdue et seule avec moi-même au milieu de centaines d’étudiants. C’était pas facile pour moi, je me suis demandée ce que je faisais bien là, moi qui étais habituée à ma petite ville et à mon petit lycée de campagne », témoigne Logane, aujourd’hui en L3 droit à la Sorbonne.

 

❤️ Le saviez-vous ?

La filière juridique est l’une des filières post-bacs les plus prisées.

En 2021, plus de 280 000 vœux ont été formulés sur la plateforme Parcoursup.

Environ 210 000 étudiants étudient le droit en France sur 1 675 000 étudiants. C’est plus qu’en école de commerce.


En 2020/2021, sur les 284 800 nouveaux bacheliers inscrits en première année de cursus licence à l'Université, plus de 37 200 étudiants s'inscrivaient en droit ! Soit une augmentation de 6,9% par rapport à l’année passée.


 

Une présence facultative en cours (sauf pour les TD)


La présence non-obligatoire est aussi un piège de l’université publique, plus rien ne vous oblige à venir assister aux cours magistraux, sauf votre envie de réussir.


Malheureusement, pour une partie des étudiants en manque de maturité à la sortie du bac, la découverte de cette liberté se transforme en abstention, puis en retard sur le travail à abattre, puis en échec.


Mais retenez quelque chose si vous voulez réussir, cette liberté vous astreint en réalité au devoir d’être autonome et responsable en faisant ce qu’il faut pour étudier. Et donc de venir en cours (sauf pour une minorité qui sait déjà s’organiser, et travailler seule).


Cette trop grande liberté de venir en cours ou non est l’une des raisons pour laquelle certains étudiants préfèrent rejoindre une faculté privée. Cette dernière leur permet d’y trouver des effectifs plus réduits et de meilleurs suivi et encadrement.


Un emploi du temps déséquilibré


À la fac de droit, les emplois du temps peuvent être déséquilibrés.


Vous pouvez avoir 11 heures de cours dans une journée, 10 heures le lendemain et seulement 3 heures le jour d’après. En termes d’équilibre, c’est au petit bonheur la chance... et l’Université n’est pas là, en principe, pour vous arranger si vous avez Poney le jeudi soir ou poterie le samedi matin (bah quoi ? C’est cool la poterie !).


Par exception, si vous avez une bonne excuse comme un contrat de travail, certaines administrations pourront tenter de vous arranger.


Il faudra savoir tirer parti de ses temps libres (en étudiant à la bibliothèque par exemple), ainsi que gérer physiquement et psychologiquement de grosses journées bien chargées (bien dormir, bien manger, bien boire).


Un rythme important


Le rythme imposé est une autre difficulté imposée par la faculté de droit.


Entre les prises importantes de notes de cours, le travail à effectuer pour les rendre lisibles, mémorisables et en supprimer l’accessoire, les TD à préparer, et l’apprentissage des cours… il peut être compliqué de trouver le bon rythme et pouvoir tout faire comme on le voudrait.


L’adage ne dit-il pas d’ailleurs « Il n’existe pas un étudiant en droit qui ne soit pas tombé en addiction avec le café lors de ses études » ? La vérité c’est qu’on vient de créer cet adage, mais vous avez compris le sens 😅.


Mais pas d’inquiétude, tout est question d’organisation et de sa capacité à mettre en place des méthodes de travail efficaces.


Le problème de la procrastination


La procrastination, c'est-à-dire le report incessant des tâches importantes, est un autre problème de l'Université quand on est étudiant.


Des études scientifiques montrent que ce comportement peut entraîner une baisse significative de la productivité et de la qualité du travail. Le soucis, c'est qu'en droit, vous devez travailler régulèrement tout en anticipant les échéances (TD, révisions, partiels).


3 conséquences de la procrastination :


  1. Diminution de la performance : Selon une étude publiée dans le Journal of Behavioral Medicine, la procrastination entraîne une baisse des résultats académiques. Les étudiants qui procrastinent ont tendance à obtenir des notes inférieures à ceux qui gèrent leur temps de manière efficace.

  2. Stress accru : La procrastination peut générer un stress considérable. Une recherche de l'American Psychological Association a révélé que les personnes qui procrastinent ressentent souvent davantage de stress et d'anxiété, ce qui peut nuire à leur bien-être global. Le stress en grande quantité est un facteur bloquant.

  3. Perte de motivation : Plus vous remettez à plus tard, plus il devient difficile de retrouver la motivation. Le cerveau peut s'habituer à la procrastination, créant un cycle difficile à briser.


5 conseils pour éviter la procrastination :


  • Établissez des objectifs clairs : Divisez vos tâches en objectifs spécifiques et atteignables. Cela les rendra moins intimidantes et vous donnera un sens clair de la progression. Par exemple, notez que tous vos cours doivent être fichés chaque semaine (sinon ne perdez pas de temps, toutes les fiches de droit sont ici).

  • Utilisez des techniques de gestion du temps : Des méthodes telles que la technique Pomodoro, qui consiste à travailler pendant une période de temps définie, suivie d'une courte pause, peuvent vous aider à maintenir votre concentration.

  • Créez un environnement de travail propice : Éliminez les distractions autant que possible et aménagez un espace de travail confortable. C'est. àdire, pas de chat sur le bureau, pas de notifications TikTok. On se concentre à fond ou on ne fait rien.

  • Fixez des échéances intermédiaires : Au lieu de tout reporter à la dernière minute, définissez des délais pour chaque étape de votre projet. Cela favorise la régularité.

  • Demandez de l'aide si nécessaire : Si vous avez du mal à vous discipliner, envisagez de travailler avec un ami (même si cela peut avoir ses limites).


De nombreuses et nouvelles informations à connaître


Comme les études de médecine ou de n’importe quelle autre filière, le droit est une nouvelle langue. Et le droit l’est d’autant plus que chaque terme a sa propre définition et ne saurait être remplacé par un autre.

« Mais je veux faire du droit moi, pas du chinois ! » allez-vous vous écrier !

Et bien vous allez faire un peu des deux, car le droit est un nouveau monde avec tout un vocabulaire qui lui est propre et qu’il faudra apprendre.


C’est en quelque sorte une nouvelle langue pour vous qu’il faudra savoir maîtriser afin de l'utiliser à bon escient dans vos copies et, plus tard quand vous serez professionnel. À vous, en toute autonomie, de mémoriser le nombreux vocabulaire vu en cours. Et, surtout, de ne pas confondre « stipuler » et « disposer » 😅. Là aussi, à vous en toute autonomie de faire en sorte d’apprendre et réviser régulièrement ce vocabulaire.


L’importance de faire preuve d’autonomie

Face à ce manque d’encadrement, il est donc essentiel de faire preuve d’autonomie.


En amphi, en faculté publique, les professeurs ne regardent pas si vous suivez bien le cours, si vous avez bien compris la notion enseignée ou si vous avez bien pris vos notes. Certains refuseront même de répondre à vos questions.


De ce point de vue, il peut être compliqué de savoir quoi faire, quand faire, comment faire.


Une vie étudiante qui pèse sur le moral


Dans notre grande enquête sur la santé mentale des étudiants en droit, nous révélions que 69% des étudiants se sentaient souvent ou très souvent dépassés par les études.


« L’épanouissement est un facteur clé de réussite à la faculté de droit car un étudiant malheureux, parce qu’il doit supporter la charge mentale liée à des problèmes de finances, de solitude, ou parce qu’il a l'impression d’être nul ou de ne pas être à sa place, aura forcément des complications à trouver de la motivation à étudier » précise Augustin Mercier, co-auteur de “Comment Hacker sa L1 Droit ?” et “Comment Hacker sa L2 Droit ?”.


sondage annee difficile licence droit


C’est pourquoi des établissements privés, tels que la FACO qui bénéficie du Label « Happy at school » (un label décerné à certaines écoles et université suite à des études de satisfaction des étudiants), ont élargi leurs objectifs pour prendre en compte l’épanouissement personnel de leurs étudiants. Le bien-être est la clé de tout bon départ en Licence de droit !


Les statistiques d’échecs en faculté de droit publique



45,9% des étudiants en première année de droit ne passent pas en L2


Les raisons évoquées plus haut, et notamment le manque d’encadrement et d’acclimatation, expliquent en partie pourquoi 45,9% des étudiants en première année de droit ne passent pas en L2 (Source : étude du Ministère de l'Enseignement supérieur de la Recherche et de l'Innovation).


Toutefois, il faut préciser que les difficultés évoquées ci-dessus incombent à une partie seulement des étudiants, parfois en décrochage universitaire, et concernent principalement les universités publiques.


 

❤️ Le saviez-vous ?


En 2017, 60% des étudiants qui sont entrés dans le système universitaire de la licence générale ont échoué en première année*.


(Source : Frédérique Vidal).

*ils n’ont pas suivi tous nos conseils, doit-on préciser :)

 

27% des inscrits pour la première fois en L1 de droit obtiennent leur licence 3 ans plus tard


C’est le chiffre affiché, dans le public, dans une note ministérielle annuelle sur les parcours des étudiants.


Un taux d’échecs directement lié aux redoublements passés


Aussi, le taux de red​oublement à l’université est plus élevé chez les étudiants qui ont déjà redoublé avant d'arriver à la fac (source : Les Echos), et c’est encore plus le cas dans les études de droit :

  • Plus de 2 lycéens sur 5 qui ont eu le bac à 18 ans ou en avance (et n’ont donc pas redoublé pendant leur scolarité) obtiennent leur première année de licence (générale) en un an ;

  • 1 bachelier sur 4 en retard d'un an lors du bac obtient sa première année en un an ;

  • 1 étudiant sur 6 obtient sa licence en 3 ans, quand il est en retard au moment du bac de plus d'un an.