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Réussir ses études de droit en reprise d’études


Vous êtes en reprise d'études et vous voulez réussir vos études de droit ? Modalités d'inscription, diplômes, organisation, débouchés, la Team Pamplemousse vous donne ses conseils les plus précieux !

 

Sommaire :


 
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Les études de droit ouvrent de nombreuses portes. C’est pourquoi de nombreux étudiants décident de les commencer ou, peut-être comme vous, de les reprendre. Que vous ayez 25, 30, 40 ou 50 ans, vous pouvez réussir vos études de droit, à condition d’avoir les bonnes clés.


Qu’il s’agisse d’une reconversion professionnelle ou d’une continuité, il y a certainement de nombreuses questions qui vous viennent : quelles modalités d’inscription ? Quelle université ? En présentiel ou une formation à distance ? Comment apprendre ? Quelle est la difficulté de ces études ? Finalement, c’est quoi «  les études de droit  » ? Cet article vous donne de nombreux conseils pour réussir votre reprise d’études en droit.


Pourquoi reprendre des études de droit ?


🤔 Lorsque vous envisagez une réorientation, une reconversion ou une reprise d’études, il faut d’abord vous interroger, réaliser une introspection : pourquoi reprendre les études de droit ?


Il faut avoir un projet en tête ou a minima savoir ce que va vous apporter le cursus juridique et quels sont les éventuels débouchés.


Qu'apportent les études de droit ?


Les études de droit apportent bien plus que « apprendre le Code civil par cœur ». Mythe ou réalité ? On vous laisse en juger par vous-même après avoir lu ce paragraphe (mais on en parle aussi dans « Comment Hacker sa L1 Droit ? »).


En droit, et c’est la grande difficulté à laquelle les étudiants font face, on apprend à raisonner (logiquement). Des réflexes doivent être assimilés pour mobiliser les connaissances juridiques inculquées.


Donc, on les mobilise, ce qui suppose de les comprendre, lorsqu’on les apprend. Le par cœur permet d’aller plus vite en ayant les données en tête, mais jamais de réfléchir. Si vous connaissez tous les ingrédients pour réaliser des macarons, mais que vous ne savez pas comment procéder pour les faire, vous n’aurez jamais de bons macarons…


Apprendre par cœur ne suffit pas. Cette méthode aide à développer certains réflexes, mais il faut comprendre la logique juridique derrière les grands principes, concepts et notions qui guident chaque matière. C’est ce que vous apportent les études de droit : un raisonnement juridique logique pour apporter des solutions à des situations.

« À l’issue, vous n’aurez jamais de problèmes, juste des arguments. »

📚 Parce qu’on veut vous donner tous les conseils qui vous permettront de réussir avec brio votre reprise d’études en droit, on en profite pour vous indiquer que vous pouvez (devez !) apprendre le plan du cours par cœur.


Contradictoire ? Pas du tout. Cette méthode vous permet de comprendre la logique d’un cours et de mieux mobiliser les connaissances de manière cohérente et structurée (d’acquérir les réflexes de raisonnement).

Quels sont les débouchés du droit ?


Avant de vous lancer dans une reprise d’études en droit, vous êtes-vous interrogé quant à ses débouchés ?


C’est important d’avoir à l’esprit les portes qu’il vous ouvre pour concrétiser votre projet, quel qu’il soit. Avoir un objectif est le meilleur moyen de réussir sa reprise d’études.


Les professions juridiques classiques


Le droit est un domaine qui ouvre naturellement la voie aux professions juridiques « classiques » (avocat, magistrat, notaire ou encore commissaire de justice).

💡 Le saviez-vous ? Pour devenir avocat, un niveau Master 1 en droit suffit afin de passer le concours d’entrée à l’école des avocats appelé CRFPA.


Pour devenir magistrat, un Master 2 est nécessaire pour passer le concours pour devenir auditeur de justice à l’ENM (École nationale de la magistrature, 📍 située à Bordeaux).

Mais, pour ces deux professions, avocat ou magistrat, il existe des passerelles qui vous dispensent des concours d’entrée (accès en interne, après huit années d’exercice de la profession de juriste en France, ou encore à l’issue d’un doctorat en droit).


Pour devenir notaire là encore, il existait différentes modalités. La plus classique étant de suivre un Master parcours notariat. À l’issue de ces cinq années, vous pouviez intégrer un INFN pour obtenir le DSN (diplôme supérieur du notariat). La formation dure 24 mois. C’est ce qui était appelé «  voie universitaire  ».


Il était possible de passer par la voie professionnelle (CFPN), nécessitant un Master 2 également, pour obtenir un diplôme de notaire. La formation se déroule sur 31 mois financée par l’étudiant lui-même (sauf si l’employeur prenait en charge).


Ces deux diplômes ont été fusionnés pour créer le DESN, cette réforme devrait s’appliquer dès la rentrée 2023 (art. 15 du décret n° 2022-1298 du 7 octobre 2022).


Le métier de commissaire de justice résulte de la fusion des professions de commissaires-priseurs et huissiers de justice. La formation se fait auprès de l’INCJ (Institut national de formation des commissaires de justice) après avoir passé un examen d’entrée. Il faut, une fois de plus, être titulaire d’un master en droit. Des dispenses existent également.


sondage auditeur justice droit

Les nouvelles professions juridiques


Avec les évolutions de la société, de nouvelles professions juridiques apparaissent !


Par exemple, le droit permet d’accéder au métier de juriste, extrêmement vaste tant les domaines du droit sont variés (juriste en entreprise, en marché public, en hôpital, en association d’aide aux victimes de violence, etc.).


Se développent également le métier de juriste en compliance (en entreprise) et plus largement les legaltech, entreprises innovantes qui mêlent droit et nouvelles technologies afin de le rendre accessible au plus grand nombre.


 

❤️ Recommandé pour vous : Quels sont les métiers d'avenir en droit ?

 

Les concours de la fonction publique


Le droit prépare aussi à de nombreux concours de la fonction publique en lien avec la justice comme le concours des greffes, de police ou de gendarmerie, d’éducateur à la protection judiciaire de la jeunesse ou encore de conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation.

💡 Le saviez-vous ? L’école des greffes se situe à Dijon. Vous l’intégrez si vous êtes admissibles aux écrits puis admis aux oraux. Pour les directeurs ou conseillers d’insertion et de probation, sur le même schéma, l’école à intégrer est l’ENAP située à Agen. Enfin, direction le nord à Roubaix pour la formation d’éducateur de la PJJ !

Le plus extraordinaire avec le cursus juridique est qu’il donne de bonnes bases pour préparer des concours de la fonction publique plus généraux de catégorie A (licence de droit nécessaire) ou de catégorie B (les deux premières années de droit suffisent pour accéder au concours). C’est vaste, n’est-ce pas ?

⚠️ Le droit est fabuleux, mais il est nécessaire de se former pour ces concours, car il y a des connaissances techniques ou spécifiques nécessaires que le domaine juridique ne vous enseigne pas.

Il permet également de se réorienter vers des voies différentes comme les écoles de commerce ou encore de journalisme (le concours est accessible avec une licence !).


 
 

Comment reprendre des études de droit ?


🔍 Les modalités de candidature et d’inscription en fac de droit pour reprendre des études dépendent de l’année que vous souhaitez intégrer. Les démarches ne sont pas les mêmes s’il s’agit d’une L1, d’une L2 ou encore d’un Master en droit.


Aussi, les documents/démarches à réaliser varient en fonction de votre situation.


Les conditions pour reprendre des études de droit


Est-il nécessaire d’avoir le bac pour reprendre des études ? Pas forcément ! Vous pouvez commencer des études sans baccalauréat. Néanmoins, il ne s’agit pas du cursus universitaire classique qui peut être intégré dès la L1.


Reprendre des études sans baccalauréat


Sans baccalauréat, il est possible d’intégrer un cursus appelé la capacité en droit à condition d’avoir au moins 17 ans.


Il s’agit d’un diplôme d’État préparé en 2 ans (ou parfois une année) avec lequel vous pouvez ensuite intégrer le cursus universitaire en L1 (voire L2 !).


Reprendre des études avec baccalauréat


En revanche, si vous souhaitez reprendre vos études en ayant un baccalauréat, beaucoup plus de situations sont envisageables ! Prenez un plaid, de quoi grignoter, et découvrez l’étendue des possibilités 😊.

OPTION 1 : reprendre vos études en formation initiale, aka la formation classique, celle que nous connaissons tous.

Pour reprendre en L1, il suffit d’avoir le baccalauréat.


Pour une L2, L3, ou un Master (voire un doctorat pour les plus téméraires*), un diplôme du niveau précédant celui souhaité est requis (donc, avoir une L1 pour reprendre en deuxième année de droit).

💡 *Le saviez-vous ? Le plus haut niveau d’études en France n’est pas le doctorat, mais l’HDR (habilitation à diriger des recherches). Il faut être titulaire d’un doctorat pour y prétendre.

Et si vous avez un diplôme d’un domaine différent, le droit vous est-il fermé pour autant ?


La solution la plus évidente sera de reprendre en L1 droit, car il est difficile de raccrocher le wagon d’une troisième année de droit avec un diplôme en littérature ; comme il serait étonnant d’être admis en Master de mathématiques avec seulement une licence en Droit ! Néanmoins, qui ne tente rien n’a rien, non ? Plusieurs options :


1️⃣ Essayez d’intégrer l’année d’étude qui suit celle dont vous avez le diplôme.


Néanmoins, en l’absence de formation juridique, vous aurez peu de chances d’être admis par la commission de l’Université qui étudie les dossiers. Mais, vous n’avez rien à perdre à essayer, à condition toutefois d’avoir un dossier cohérent (si vous avez de l’expérience sur le terrain par exemple…).


2️⃣ La Validation des Acquis Professionnels et Personnels (VAPP) : permet d’intégrer une formation sans avoir le niveau de diplôme requis.


a. Il faut avoir interrompu sa formation initiale pendant au moins 2 ans et avoir au moins 20 ans ;

b. Il est nécessaire de préparer un dossier pour valoriser ses expériences (en lien avec la formation souhaitée) et démontrer sa capacité d’apprentissage. Les modalités varient, il faut se renseigner auprès de l’établissement concerné.


3️⃣ La Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) : sert à faire reconnaître vos compétences acquises par votre expérience comme ayant la même valeur que celle acquise par le biais d’une formation (d’un diplôme).


a. Il faut être dans la vie active et avoir au moins un an d’expérience, quel que soit l’âge, le diplôme, ou la formation ;

b. Un dossier devra être préparé selon les exigences requises (idéalement, avoir une expérience en rapport avec le domaine juridique) à présenter lors d’une soutenance. N’hésitez pas à vous renseigner auprès des universités.


Vous pouvez aussi faire le choix d’un DUT carrière juridique sur deux ans, qui vous permet ensuite d’intégrer une licence de droit en deuxième année (voire troisième si vous justifiez de bons résultats en DUT. Génial, non ?). Vous pouvez également intégrer une licence professionnelle à la fin du DUT.

OPTION 2 : Choisir la formation continue, quel que soit le diplôme préparé (DUT, licence ou Master en droit).

Cette voie est accessible aux salariés et non-salariés. Il faut avoir interrompu ses études depuis au moins deux années.


Les modalités de cours sont souvent plus souples (parfois cours du soir, dispense de TD, formation à temps partiel, à distance…).

💡 Le saviez-vous ? Il existe le DU (diplôme universitaire) qui est délivré par l’Université. C’est un diplôme d’établissement (ce n’est pas un diplôme d’État comme le sont les licences, les masters, les DUT ou encore la capacité en droit, délivrés au nom du ministère de l’Enseignement supérieur).


Ces formations peuvent être suivies en présentiel ou à distance, généralement sur une année (mais de temps en temps deux !). Elles couvrent différents domaines : droit du sport, droit de la mode, criminologie, droit comparé, etc. Ces diplômes nécessitent parfois (souvent !) d’avoir au préalable réalisé des études de droit.

Les modalités d’inscription pour reprendre des études de droit


Dans tous les cas, pour vous inscrire ou vous réinscrire à la fac, les modalités dépendent de votre situation. Une pluralité de voies vous est ouverte pour commencer ou reprendre des études de droit avec leurs exigences, coûts et modalités.


Démarches administratives


✨ Les fameuses démarches administratives ✨, celles qui soulèvent tant de questions chez les étudiants, à commencer par : où s’adresser pour reprendre des études de droit ? Au bureau de la scolarité ou l’administration de l’Université convoitée (ou de l’école privée, le cas échéant), vous trouverez des informations relatives aux démarches administratives.

Consultez les sites internet sur lesquels les informations de contact figurent : mail et numéro de la scolarité, nom du responsable pédagogique de l’année envisagée, adresse de l’Université, programme des cours, modalités d’inscription.

Si reprise en L1 Droit ou première année de DUT

Si reprise au-delà de la première année

La plateforme ParcourSup devra être utilisée pour créer une candidature au sein de l’établissement souhaité.

​La reprise se fera généralement sur dossier (avec la particularité de devoir passer par la plateforme Mon Master pour ces diplômes).

Une lettre de motivation pour reprendre des études en licence droit sera donc nécessaire. Les modalités pour les masters sont plus sélectives. Vous aurez également un courrier à rédiger, mais tout se déroule sur la plateforme Mon Master.


Coût des études de droit


Combien coûtent les études de droit ? Encore une fois, les situations et les années font varier le tarif.


En formation initiale, le coût va dépendre s’il s’agit de présentiel ou de distanciel. Dans ce dernier cas, les prix peuvent être plus élevés (mais parfois, les diplômes sont éligibles au compte CPF, pensez à vous renseigner !).


Globalement, les prix sont fixés chaque année par un arrêté. Pour 2023/2024 :

Licence

​Master

Doctorat/HDR

170 €/année

243 €/année

​380 €/année

⚠️ Pour les étudiants qui ne sont pas ressortissants de l’Union européenne, les frais d’inscription ne sont pas les mêmes : 2 270 € pour chaque année de licence et 3 770 € pour les autres années.