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[GUIDE] Comment réussir ses rattrapages en droit ?


Les résultats des examens sont tombés, vous devez aller aux rattrapages… Mais comment se déroulent-ils ? Sont-ils obligatoires ? Plus difficiles que les partiels ? Quelles matières sont à rattraper ? Et quelles notes seront gardées ? Pas de panique, la Team Pamplemousse vous répond et vous donne les meilleurs conseils pour réussir vos rattrapages 🤔.

fiches droit revisions
 

Sommaire :


 

Comme des centaines (voire des milliers ?) d’étudiants en droit chaque année, vous venez d’apprendre la mauvaise nouvelle : vous devez passer aux rattrapages. Rassurez-vous, ce n’est pas une fatalité et cela ne vous empêchera pas de réussir plus tard. En revanche, vous perdrez peut être quelques jours de vacances…


Quoi qu’il en soit, il est important de relativiser cet échec, et surtout de bien vous préparer pour réussir vos rattrapages avec brio 🤔. Dans cet article, nous allons vous expliquer en détail comment se déroulent les rattrapages, comment éviter d’y retourner et surtout, comment les passer haut la main !


Vous trouverez même le témoignage d’une super étudiante, Cléa, qui a réussi à valider 12 matières aux rattrapages ! Alors, prêt(e) à devenir un(e) meilleur(e) juriste ? C’est parti !



Comment réussir ses rattrapages en droit ?


🤔 Pour réussir vos rattrapages en droit, que vous soyez à Assas, Nice, Montpellier, Nanterre, Tours, Angers, Lyon 3 ou n’importe où ailleurs, vous devez prendre de la hauteur, évaluer vos compétences, vos forces et vos erreurs, et travailler avec rigueur, organisation et stratégie !


La réussite, ce n’est pas uniquement une recette à suivre, c’est aussi un état d’esprit. Et chez Pamplemousse, c’est cet état d’esprit que l’on veut vous transmettre ! Voici donc 9 conseils pour réussir vos rattrapages et valider votre année !


Conseil 1 : Acceptez et relativisez la nouvelle


L’annonce de la nouvelle d’un passage aux rattrapages n’est jamais agréable à recevoir. Souvent, elle est perçue comme un échec. Mais tout est relatif, car l’échec dépend de ce que l’on en fait. Il dépend de notre perception des choses.


Pour certains, le verre est à moitié plein, pour d’autres, à moitié vide. Pour tous, les rattrapages doivent être accueillis comme une chance de progresser ! On vous laisse une opportunité de vous… rattraper. C’est positif, non ?


C’est l’occasion de faire un bilan des + et des - pour corriger ce qui a dysfonctionné et valoriser vos dossiers. Mieux vaut passer aux rattrapages avec 12 que du premier coup avec 10, non ?


Passer aux rattrapages n’est pas un problème, pas plus que redoubler. Ne le voyez pas comme un échec.


Le seul échec serait d’abandonner, de baisser les bras.

Tant que tout n’est pas terminé, il faut garder le cap, y aller, avancer et voir ce que ça va donner.


Pour autant, il est important de vous écouter et de vivre vos émotions. Être triste, anxieux ou en colère est normal. Rien ne sert de les refouler. Vivez vos émotions, partagez-les avec des proches de confiance, pleurez si les larmes coulent et le lendemain, reprenez-vous.


Ne cherchez pas un coupable, ce ne sont ni les profs qui ne savent pas ni le système qui complote contre vous.


Une fois l’étape des lamentations passée, ne vous découragez pas. Les rattrapages sont une seconde chance, il serait dommage de perdre votre motivation et de tout lâcher parce que cette embûche se présente sur votre chemin.


Comme on le dit souvent dans notre newsletter du bonheur, après l’orage, il y a le soleil. D’ailleurs, ne dit-on pas qu’il faut apprendre à danser sous la pluie, plutôt qu’attendre que l’orage passe (Sénèque). Eh bien ! Dansez maintenant, dirait la Cigale (La Fontaine). Nous, on vous dit plutôt « rebondissez maintenant ».

 

🎤 Témoignage : « Des étudiants qui passent aux rattrapages, j’en vois et revois. Dépités, démoralisés, au bout du rouleau, avec le sentiment que le ciel leur tombe sur la tête.


Ils perdent espoir, se sentent à bout de forces ayant l’impression de fournir des efforts en vain. Ils veulent lâcher, abandonner, baisser les bras et se réorienter… Alors qu’ils aiment le droit et ne se voient pas faire autre chose.


Après de longs échanges, ils finissent par reprendre confiance et ils y vont. Ils passent les rattrapages, réussissent ou échouent, passent ou redoublent, mais finissent toujours par atteindre leurs objectifs. Tant qu’on n’abandonne pas, la réussite est au bout du chemin. Peu importe le nombre d’années que cela demande. La patience permet d’accomplir de belles choses et d’être épanoui, ça n’a pas de prix. », Sofia, Chargée de TD.

 

Conseil 2 : Évaluez votre niveau


Plutôt que de chercher qui pourrait être responsable de vos mauvaises notes, faites une introspection pour évaluer votre niveau : revoyez vos copies et vos méthodes de travail.


L’idée des rattrapages, c’est bien de se rattraper, non ? Alors, encore une fois, prenez de la hauteur pour mieux avancer !


Analysez vos copies


Analyser vos copies, celles de vos camarades ou encore celles proposées sur le site, est le meilleur moyen de comprendre vos erreurs, ce qui vous permettra de réussir vos rattrapages. Évaluez votre niveau par rapport à vos notes pour savoir quoi cibler, et étudiez les annotations pour savoir quoi corriger.

​Les notes

​Si vous êtes entre 0 et 5 → les connaissances ne sont pas acquises/vous avez fait un hors sujet.

​Entre 5 et 7 → manque de connaissances et méthodologie juridique pas maîtrisée.

​De 7 à 10 → la méthodologie doit être revue, le cours semble appris, peut-être mal compris, ce qui explique que le sujet ne soit pas correctement traité (le plan ne répond pas à une problématique, par exemple).

Au-delà, en principe, vous n’êtes pas aux rattrapages pour ces notes, mais pour information :


● De 10 à 13 → la méthodologie est comprise, mais encore bancale, il faut gagner en

rigueur (utilisation correcte des termes, dichotomie intéressante, lien entre les

éléments du cours sont à revoir). D’ailleurs, pour vous aider à être rigoureux, nous


● À partir de 13 → le cours est appris, compris et la méthodologie juridique maîtrisée. Il y

a seulement des incohérences, maladresses ou problèmes de rigueur ;

Les annotations des enseignants

Vous devez les étudier attentivement. Elles vous permettent de comprendre ce qui n’a pas fonctionné, en vous situant dans notre fourchette de notes.

Par exemple, s’il est indiqué « le devoir est insuffisant », cela signifie soit que la méthodologie est mal appliquée, soit que le fond est creux (peu de connaissances mobilisées).

Il ne s’agit pas de se contenter des remarques négatives. Pensez à analyser ce qui a été dit. Si vous n’avez pas 0/20, il y a du bon à retenir et à reproduire. Si la copie ne permet pas de le voir, prenez attache avec l’enseignant qui l’a corrigée, il saura vous en dire plus.


 

🎤 Témoignage : « À la fac, les étudiants qui progressent sont ceux qui analysent les remarques sur les copies. Certains en rendent plusieurs et commettent toujours les mêmes erreurs récurrentes) parce qu’ils ne lisent pas les annotations.


D’autres, en revanche, les lisent et viennent m’interroger quand ils ne comprennent pas comment « mieux faire » ou « pourquoi c’est faux, j’ai mis la même chose que vous ». On en discute, ils comprennent qu’ils n’ont pas « mis la même chose » que moi, car un raisonnement est propre à une personne, à la manière dont elle interprète le droit. Et généralement ces étudiants qui commencent l’année avec 6 en TD finissent avec 15 au partiel final en CM. Le plus important n’est pas la chute, n’est-ce pas ? C’est l’atterrissage. La manière dont on exploite cette mauvaise nouvelle pour en faire un parachute et s’envoler ! Quant aux erreurs récurrentes :


● ❌  Un plan fourre-tout → l’étudiant veut juste caser son cours parce que ça colle à

l’intitulé du sujet.


Mais, qui mettrait du paprika et des petits pois dans des cookies tout chocolat ? Ce n’est pas parce qu’on a les ingrédients dans le placard, qu’on doit cuisiner, qu’il faut à tout prix utiliser tout ce qu’on trouve sous notre main.


Le plan doit répondre à la problématique et cette dernière doit constituer votre approche juridique du sujet.


● ❌  Un manque de rigueur dans l’emploi des termes → la nullité et la résolution ne

sont pas synonymes. Le Parlement ne représente pas le peuple, c’est un raccourci.

Napoléon n’a pas écrit la Constitution du 4 octobre 1958. Le juge aux affaires familiales

n’est pas caractérisé par l’usus, le fructus et l’abusus. Le parent qui veut demander un

changement de prénom n’a pas à écrire une lettre de motivation.


Des exemples comme ceux-ci, j’en ai des tonnes. Au-delà d’un problème de rigueur, ils trahissent un manque de compréhension du cours et donc un raisonnement biaisé.


● ❌  Un défaut de fondements juridiques → l’étudiant me sort des informations

aléatoires, des avis (politiques parfois ! On fait du droit, juste ciel !), mais ne les corrobore

jamais avec des fondements juridiques (dispositions normatives, jurisprudence, ou

encore points de vue doctrinaux) ;


● ❌  Une introduction qui n’introduit pas et qui finit dans le I. A. → l’étudiant prend

des pincettes. Il se dit « ça, je le garde pour le I. A. », si vous pensez de cette manière,

fuyez !


Plus sérieusement, si cette pensée vous vient à l’esprit, mettez ces éléments en introduction. C’est là qu’est leur place. Sinon, vous manquez des points dans l’introduction et vous n’en gagnez pas dans le I. A. Ce dernier est le début du raisonnement, pas la fin de l’introduction.


● ❌ Un devoir bâclé sur la forme → illisible, rempli de fautes, syntaxe douteuse. Un

ensemble de paramètres qui, malheureusement, donne une mauvaise impression ;


● ❌ Une mauvaise gestion du temps → on n’en parle pas suffisamment, mais les

étudiants ne savent pas gérer leur temps, donc souvent « nan, mais Madame, c’était

trop long ».


Pas le moins du monde (bon, c’est vrai, parfois, ça arrive). Mais, un étudiant qui maîtrise son cours ET la méthodologie réussit toujours à terminer dans les temps (et même avant, ce qui lui laisse le temps de se relire pour corriger l’orthographe !).


Pour apprendre à gérer son temps, il faut s’entraîner et travailler avec les bons outils. Il n’y a pas de secret.


Combien d’étudiants se perdent le jour J parce qu’ils ont préféré décorer leur Code civil comme un sapin de Noël, plutôt que d’apprendre à l’utiliser en préparant les TD ? Le jour de l’examen, ils ne savent pas où chercher, perdent du temps et ne terminent pas leur devoir. Résultats ? Rattrapages.


Donc, à moins de vouloir faire décorateur d’intérieur (et encore, il y a une marge de progression à avoir), investissez votre temps utilement et apprenez à utiliser le Code, plutôt qu’à le décorer pour vous rassurer. », Sofia, Chargée de TD et membre de la Team Pamplemousse.

 

Analyser votre méthode de travail


Si vous passez aux rattrapages, il est probable que votre méthode de travail doive être changée. Profitez donc des rattrapages pour l’analyser et pour adapter vos révisions !


Changer votre méthode de travail


Travailler jour et nuit, apprendre des annales par cœur, ou lire le cours sans le comprendre ne fonctionnera jamais. Parole de pamplemousse…


Il faut travailler intelligemment :


● ✅ Apprendre le plan du cours pour comprendre la structure et les idées principales

qui guident la matière ;


● ✅ Faire ou refaire les exercices de TD pour vous exercer ;


● ✅ Comprendre le cours lorsque vous l’étudiez après avoir appris le plan. Si vous avez

un doute, ne connaissez pas un terme, ne les ignorez pas. Faites des recherches,

consultez un dictionnaire de vocabulaire juridique ou allez lire des articles de doctrine

(il y en a souvent dans vos plaquettes de TD, surtout en droit constitutionnel, et ils ne

sont pas là pour décorer…) ;


● ✅ Être méthodique et organisé, on y revient plus tard.


Comment réviser pour les rattrapages ?


Afin de réviser pour les rattrapages, adaptez votre programme selon différents paramètres :


● ✅ Le temps imparti pour réviser avant la date des rattrapages  ;


● ✅ La maîtrise que vous avez des matières  ;


● ✅ L’ampleur des dégâts (rattraper un 5 n’est pas la même chose que rattraper un 8, il

faut être réaliste)  ;


kinesthésique ou qu’un auditif. Apprenez à vous connaître pour voir la manière dont

vous retenez le mieux les informations et révisez en conséquence.


Il existe différentes manières de réviser selon votre capacité à retenir les informations.


Pensez aux fiches de révisions ou aux flashcards qui aident à revoir les grandes lignes d’un cours, à condition, évidemment, d’en avoir appris le contenu préalablement.


Vous pouvez réaliser des mindmaps qui aident à concentrer l’essentiel d’un cours de manière visuelle et organisée.


Vous pouvez en discuter avec vos amis, pour mieux retenir en confrontant les points de vue ou encore créer des histoires autour du cours pour faciliter la rétention des éléments.


Conseil 3 : Se motiver à travailler


Une fois cette introspection réalisée, il est temps de se motiver à travailler. Peut-être que vous douterez, que vous remettrez en doute votre place en droit, que vous penserez « à quoi bon ? Je n’y arriverai jamais ». Ces croyances limitantes sont fausses.


Vous y arriverez, cette année ou la suivante. Vous réussirez et atteindrez vos objectifs. Alors, motivez-vous.

Pourquoi insiste-t-on autant sur ce point ? Tout simplement parce que dans la plupart des cas, les rattrapages auront lieu pendant les vacances. Autrement dit, il est probable que vous commenciez à réviser, puis que l’envie de rejoindre vos amis en soirée ou en week-ends vous prenne…


Alors, comment réussir à rester motivé(e) face à toutes les tentations que peuvent apporter la période estivale ?


En vous rappelant votre objectif : pourquoi avez-vous choisi les études de droit ? Quelle est la raison pour laquelle vous vous investissez autant dans cette filière ? Souhaitez-vous passer en année supérieure ?


Que soit pour être avocat en droit du travail, clerc de notaire, juge d’instruction, greffier, ou que vous fassiez une reconversion professionnelle ou une reprise d’études, gardez votre objectif en tête et dites-vous que vous devez vous donner les moyens d’y arriver !


C’est ce qu’a fait Cléa, qui a validé 12 matières aux rattrapages !


Pamplemousse : Avec le recul, sais-tu pourquoi tu es allée aux rattrapages ?


Cléa : « Je suis allée aux rattrapages en L2 à cause de mon manque de motivation. Après avoir fait 2 L1, c’est dur de se dire qu’on va avoir la L2 AJAC du 1er coup. »


Pamplemousse : Aurais-tu pu mieux faire face aux problèmes qui t’ont menée aux rattrapages ?


Cléa : « Je n’aime pas ressasser le passé ! Mais c’est sûr que si j’avais été dans un état d’esprit plus positif, que j’avais cru un peu plus en moi et que j’avais été mieux organisée, j’aurais été capable de mieux faire ! »


Pamplemousse : Ça a dû te mettre un coup au moral d’être aux rattrapages, comment es-tu restée motivée ?


Cléa : « C’est dur mentalement. Le pire, c’est d’avoir les résultats seulement 2 semaines avant le début des épreuves de rattrapages. Du coup, si les résultats obtenus sont moins bons que ce qui était attendu, on se met à se poser plein de questions :


Suis-je vraiment fait pour ça ? ;

Dois-je arrêter les frais dès maintenant ? ;

Est-ce que cela vaut réellement le coup d’aller aux rattrapages ?


Personnellement, je n’avais pas envie d’aller aux rattrapages en L2, mais j’avais déjà fait l’erreur en L1 et mes proches m’en ont voulu. Et ce n’était pas parce que j’avais raté ma L1 mais parce que je n'avais pas mis toutes les chances de mon côté pour réussir.


Mon conseil, c’est de décider avant d’avoir les résultats d’aller aux rattrapages si le cas se présentait. Et cela, quoiqu'il se passe, même si vous avez toutes les matières des 2 semestres à repasser. Vous vous dites “c’est impossible !” ? Eh bien, je l’ai fait ! Tout est possible à qui ose et à qui y croit ! »


Alors les pépins, que sont quelques jours de révisions à côté de plusieurs années à exercer un métier qui vous plait ? Alors mettez-vous en mouvement et commencez à travailler de manière organisée (on y arrive, promis !).


Conseil 4 : Réviser de façon stratégique


La stratégie est indispensable pour réussir ses rattrapages.